Il a connu les maillots roses, les maintiens, les play-offs, l’hermine qui fait sa mue. Il a même côtoyé Namir Arazam, Benoît et Paul Herbert ou encore Jérôme Guillaudeux. Fibre réciste, véritable Noir et Blanc, Goustan Omnès se raconte.
Goustan, joueur
Nous sommes arrivés sur Rennes quand j'avais 8 ans et c’est en suivant mon frère que je suis arrivé au REC, lui qui avait joué à Bruz. J’ai continué le rugby sans cesse, mes souvenirs les plus marquants sont les Cadets, les Juniors, les play-offs et surtout cette ambiance entre potes.
On avait joué en Crabos contre les gros clubs, en Reichels ensuite et puis les seniors, le maintien en Fédérale 2, en 2003, 2004. Il y aussi eu la finale en Fédérale 3B.
J’ai d’abord joué troisième-ligne et puis j’ai glissé au talon. J’ai même dépanné sur l’aile (rires). Franchement, notre équipe c’était les amis, ne pas trop se prendre la tête tout en étant sérieux pour ce maillot. Quand tu connais ton coéquipier, la lutte prend véritablement du sens. J’ai joué jusqu’à 30 ans, jusqu’à ce match contre le SNUC (NDLR : Nantes). J’étais alors entraîneur-joueur.
Goustan, entraîneur
Je me suis éloigné du REC tout en restant supporter, en suivant les résultats. Quand Pierre Hugonnier m’a appelé, il m’a proposé qu’on entraîne les Juniors, m’a emmené dans son projet. Je voulais revivre nos années si spéciales. Retrouver ces moments entre potes. Je veux aussi rendre au club ce qu’il m’a apporté.
Quand j’étais joueur, je n’étais pas trop dans ce qui brille, je suis dans la même idée en tant qu’entraîneur (rires). Il faut faire son boulot pour que l’équipe réussisse. Il est vrai que le club a évolué, je l’ai vu évoluer, avec ambition. Tant mieux mais il faut encore travailler, avancer avec patience, ne pas griller les étapes pour se faire sa place sur l’échiquier du rugby hexagonal.