D’abord, quel regard portes-tu sur la phase aller ?
La progression interne est claire et évidente et on peut le voir avec plusieurs marqueurs nets. Le match à Bourgoin en est un, rivaliser avec notre équipe très jeune est une réussite. Les joueurs ont bossé dur, on est une des formations, si ce n’est la formation, la plus disciplinée du championnat. Le sujet désormais c’est d’être plus efficace, de scorer, on doit gagner en précision. Nous n’arrivons pas encore à traduire nettement notre évolution sur les résultats et le scoring mais la progression est véritable, tant techniquement, que stratégiquement ou tactiquement.
Quels seraient tes trois mots pour décrire les débuts du REC en Nationale ?
Je dirais adaptation, frustration et progression. Déjà, adaptation car on a dû s’adapter sur le niveau de pratique avec du retard inhérent avec cette pré-saison qu’on nous impose. Frustration car l’équipe doit gagner plus tôt dans la saison ; elle a eu les opportunités à Albi et contre Bourg-en-Bresse où nous étions en capacité de l’emporter. Sur le troisième mot, évidemment progression, Nice le démontre notamment, les instants clés nous échappent mais la prestation est maîtrisée. Bourgoin est aussi révélateur, on se déplace sans nos trois capitaines avec un collectif qui se dépasse et ne sombre pas. Les retours du staff adverse sont valorisants. Dans la générosité, c’est fantastique. Le groupe et notamment les jeunes passent les paliers, on doit se mettre à vivre en Nationale.
Quelles sont les différences les plus notables entre la Nationale et la Fédérale 1 ?
La qualité du joueur et les collectifs. La vitesse aussi mais c’est un standard auquel tu t’attends quand tu montes. Franchement, la qualité du joueur en général n’a rien à voir et le rugby est assez total et même audacieux, les équipes tentent.
Dans quelle atmosphère vit le groupe ?
Nice et Bourgoin sont le début d’une nouvelle dynamique. J’ai pu me rendre compte qu’il n’y a pas de négativité, ni de clan entre les joueurs. Lesquels veulent avancer et ils vont avoir leur récompense même si j’aurais voulu que ce soit plus tôt. Franchement, il faut être au contact pour voir cela, mettre les pieds dans le bouillon pour se rendre compte des efforts.
Vous avez dû composer avec les absences mais vous saviez que c’est une constante à un tel niveau, comment se fait l’adaptation ?
La demande que j’avais faite au staff sur la préparation physique était de limiter la fatigue physique et mentale après la rapide pré-saison et que les joueurs puissent exister dans les collisions. Véritablement, après la phase aller, on se rend compte qu’on est dans le vrai. Les absences sont dues au jeu et au rugby. Le staff médical que pilotent Romain Le Flem et Patrice Ngassa, fait les choses à bloc et après la phase aller, la seule absence longue durée que l’on déplore c’est celle de Pierre Algans. Dubois et Leeming sont notamment sur le retour.
Dans quelle volonté abordes-tu cette nouvelle phase ?
On ne reçoit pas nos concurrents car on doit se déplacer à Hyères et Cognac mais on a des affiches, à Rennes, où on peut faire avancer l’histoire du club. Suresnes doit prouver la progression. Les réceptions d’Albi, Tarbes ou encore Blagnac c’est presque du play-offs et on a tout à y gagner. L’équipe, qui est très mobilisée, doit l’avoir en tête, elle a les ressources pour le faire. Le jeu c’est mieux, il faut désormais gagner et aller vers l’avant.
Le Kévin Courties qui était arrivé au REC a aussi vu son rôle évoluer, comment te sens-tu ?
J’ai besoin de travailler et progresser, je m’inscris pleinement dans ce que produit le club. Les conditions dans lesquelles on est sont aussi difficiles et je n’arrive pas toujours à progresser aussi vite que je souhaiterais car tout n’est pas optimisé mais j’ai toujours la même envie. Le club, ce club, ne dort pas et comment veux-tu voir ta motivation chuter avec ce que l’on a vécu ? Le REC cherche toujours à faire mieux et ça ré-alimente la motivation, si cela était nécessaire. J’ai la chance d’être dans ce club breton, dans ma région et je veux continuer à porter nos valeurs.
