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Avant-match, J8

''Gonzo'', la force tranquille

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Après le championnat italien, Vannes, Chambéry et La Baule, Jorge Gonzalez dit ''Gonzo'' a posé ses valises en terres rennaises, cet été. Polyvalent sur les postes de deuxième et troisième-ligne, joueur très expérimenté, il s'est confié avant le match face à Chartres. Entretien.
Gonzo
Gonzo et Alexandre Gueroult (de dos) ©JM
REC
L'alignement en touche réciste face à Gennevilliers (4e journée). Jorge Gonzalez au premier plan ©JM
Chartres
Logo du Rugby Club Chartres Métropole

Du haut de son mètre 94 et avec sa longue chevelure, il est difficile de manquer Gonzo. Discret en dehors des terrains, blagueur dans la vie de groupe, il devient bavard au moment de conter sa carrière, celle d'un joueur de devoir qui s'est imposé partout où il est passé. Italien d'origine, argentin de naissance et Français d'adoption depuis son arrivée au RC Vannes en 2007, il s'est exprimé avant le duel face aux Chartrains qui va ouvrir un bloc de quatre matchs annoncé comme corsé pour les Bretons. 

J'ai 37 ans, je suis originaire de Rosario en Argentine où j'ai commencé le rugby à dix ans. Je suis plutôt un  profil de joueur mobile et sauteur. Mes postes de prédilection sont deuxième-ligne et troisième-ligne ailes mais j'évolue aussi en numéro huit depuis mon passage à Vannes. En dehors des terrains, je suis plutôt discret et surtout timide au début. J'aime beaucoup faire des blagues, j'ai le sens de l'humour et presque toujours le sourire (rires). 

Formé sous les couleurs du Club Atlético Provincial de Rosario, Jorge est ensuite sélectionné en équipe des Provinces U18, U19 et U21 (NDLR : le championnat argentin, comme le championnat néo-zélandais, voit les provinces rassemblant les meilleurs joueurs des clubs de chaque région s'affronter) et défend les couleurs de Rosario face aux autres provinces argentines tels que Tucuman et Buenos Aires.

À 20 ans, j'étais dans la sélection de Province des moins de 21 ans de Rosario, j'ai été convoqué pour faire les sélections pour les Pumitas (NDLR : la sélection nationale argentine U21). Finalement cela ne s'est fait pas et j'ai rencontré un agent qui m'a proposé d'aller jouer en Italie. J'ai atterri à Brescia qui jouait alors en deuxième division. 

C'est le début de l'aventure européenne pour Jorge qui découvre le rugby européen ainsi que la culture d'un continent qu'il n'avait jamais visité auparavant. 

Je suis arrivé en janvier 2002 pour faire la deuxième partie de saison sous les couleurs de Brescia.. L'été suivant, le club a fait une fusion avec Rovato, cela a donné une très grosse équipe et on a terminé champion de seconde division. Avec la montée du club, j'ai découvert le Top Ten avant de rejoindre Rovigo puis Catane et Prato. Le championnat italien avait un bon niveau, on participait à la Coupe d'Europe. Avec Rovigo on a affronté le Clermont de Rougerie, Marsh et Magne (NDLR : tous trois ont été internationaux français). J'avais vu Olivier Magne à la télé à la Coupe du Monde 1999 et j'ai sauté en touche à côté de lui, pour moi c'était énorme (sourire). Il y avait peu de réglementation : en Italie, l'année où Catane est monté, ils avaient 14 joueurs avec le double passerport italo-argentin, deux Urugayens et cinq étrangers sur les compos. Il y avait seulement un ou deux Italiens par feuille de match, cela a changé ensuite. Beaucoup de joueurs des îles y évoluaient, par exemple Alessana Tuilagi (international samoan), Nicky Little (international fidjien qui a participé à la Coupe du Monde), Sireli Bobo (ailier fidjien, référence en Top 14), Sisaro Koyamaibole (actuel numéro huit de Brive, également international), qui ont ensuite joué en Top 14 ou en Angleterre. 

Alors qu'il défend les couleurs de Rovigo en Top Ten, Gonzo est sélectionné en équipe d'Italie A' et joue face à l'équipe de France (NDLR : sorte d'équipe réserve de la sélection nationale). Un match marquant et qui souligne l'adaptation du troisième-ligne au championnat. 

C'était en 2004, on jouait contre Viadana en championnat. L'entraîneur de Viadana qui était également l'entraîneur de la réserve italienne vient me voir après le match et me demande si je veux rejoindre l'équipe le lendemain matin ! Je suis rentré, j'ai fait mon sac et je suis reparti (rires). Rien que de recevoir la dotation c'était sympa, je ne connaissais pas l'hymne mais maintenant je le connais un peu (rires). 

Après avoir silloné l'Italie et fait ses preuves en première division, Jorge rejoint le RC Vannes en 2007. Le club participe alors à sa deuxième saison en Fédérale 1, au cours du passage de l'argentin le club se structure jusqu'à devenir une référence dans le championnat (et à atteindre la PRO D2 il y a deux saisons). 

C'était l'occasion de découvrir une nouvelle culture. En Argentine, on a une bonne vision du rugby français. Quand j'étais enfant, le haut niveau c'était France-Angleterre, on connaissait toutes les équipes pros françaises. Vannes c'est devenu ma deuxième équipe après mon club formateur, c'était chez moi. Sur les six ans que j'ai passé là-bàs, on est allé quatre fois en play-off. Mon plus beau souvenir reste la victoire contre Montauban, à Sapiac, en huitième de finale retour, en 2011. On fait un très bon match aller, chez nous à domicile, et pendant les quinze dernières minutes on fait n'importe quoi. On menait 20 à 6 et on perd 20-21. Toute la semaine, on était persuadé qu'on pouvait gagner là-bas et se qualifier. On gagne de deux points et on passe en 1/4. 

En 2013, après six années passées à défendre les couleurs du RCV, Gonzo quitte la Bretagne et débarque en Savoie, à Chambéry. Le club vient tout juste d'être sacré champion de France de Fédérale 2 et effectue un gros recrutement avec une dizaine de joueurs à rejoindre le groupe première.

Un de mes coéquipiers en Italie et à Vannes, Alejandro Krancz, connaissait l'entraîneur du club et nous a mis en contact. C'était une nouvelle opportunité pour moi. La première saison on se maintient en atteignant le milieu de tableau, l'année suivante on termine premier de poule et on chute d'un point en demi-finale aux portes de la PRO D2, face à Aix-en-Provence. Pour ma troisième saison au club, l'équipe n'a pas été retenu en Fédérale 1 Élite et a donc participé au championnat Jean-Prat (NDLR : la Fédérale 1 est divisé en deux catégories, les plus gros clubs participent au championnat Élite et jouent la montée en PRO D2, les autres évoluent en Jean Prat peuvent se qualifier pour jouer le titre de champion de France). On termine champion de France en battant Valence d'Agen''. 

Pour Gonzo, cette troisième saison chez les Éléphants se concluent en beauté. Contacté par l'ambitieux club de La Baule, il retrouve le Grand Ouest en débarquant en Fédérale 3.  

J'ai pensé à ma reconversion, La Baule m'a proposé de jouer tout en travaillant avec les partenaires, c'était une belle occasion. 

Après une saison en tant que capitaine, il rejoint le REC et découvre la Fédérale 2, un championnat dans lequel il n'a jamais évolué. 

 Pour moi, le REC c'est un nouvel objectif. Ici, tout le monde se donne à fond pour jouer plus haut. Il y aussi une ambition solide au niveau des partenaires. C'est un gros projet sur les deux plans. En plus, le potentiel est important ici. Le début de saison est très positif. On a un effectif assez large. Il y a une bonne ambiance entre les nouveaux et les joueurs déjà en place. C'est une équipe jeune avec quelques joueurs expérimentés. De match en match, il faut continuer à progresser et on commence à intégrer l'ensemble du projet de jeu. 

 
Considérant comme très positif le début de saison, Jorge conçoit le prochain bloc comme capital. Une série de quatre matchs qui va voir les Bretons défier quasiment l'ensemble de leurs concurrents directs, Chartres (5e avant la huitième journée) tout d'abord, puis Bobigny (2e), Drancy (7e) et Beauvais (3e). 

C'est le genre de match que j'aime jouer personnellement. Cela va être un vrai test pour nous pour savoir où l'on est. Après ce bloc on pourra se situer. En fin de saison, j'espère que l'on pourra jouer la montée, l'objectif du groupe est mon objectif individuel. 

Avant de conclure : 

J'aimerais remercier ma femme qui me suit depuis l'Italie et avec laquelle j'ai eu mes deux filles Emma qui est née à Vannes et Renata à Chambéry, il ne manque plus que le garçon à Rennes ! 

Avec le sourire, encore. 

Jean 

Le match : 

Les Chartrains occupent la cinquième place du championnat après sept journées. Le RCM a bien débuté en battant Domont puis Saint-Denis avant de s'incliner face à Bobigny. Lors de la précédente journée, les bleus et blancs ont vaincu Arras sur le score de 43 à 14. Club très ambitieux, le RCM, mené par la charnière Gallopin-Montoya, se déplacera en Bretagne avec l'objectif d'engranger des points à l'extérieur.

-Dimanche 19 novembre
-13h30 pour les Espoirs
-15h pour la première
-Match à suivre en direct sur Twitter : @rennesrugby   

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