Avant-match avec Valentin Boucherie, pilier, formé à Marcq-en-Barœul

Cinquième journée du championnat, deuxième déplacement, deuxième punaise sur la carte. Après Arras, fin septembre, le groupe senior va de nouveau rallier le Pas-de-Calais, dans l'optique de continuer sur la même dynamique. Après avoir successivement vaincu le Rheu, Arras, Saint-Denis et Gennevilliers, les seniors récistes vont passer à l'épreuve de l'Olympique Marcquois au Stadium, magnifique enceinte de 18 000 places.

Valentin Boucherie, pilier du groupe senior, qui a porté près de douze ans les couleurs bleus et blanches de l'Olympique Marcquois Rugby, s'est confié à l'aube de ce périlleux déplacement. S'il est fréquemment surnommé ''le buffle'' par ses coéquipiers, Valentin n'en reste pas moins doté d’un énorme cœur, ému au moment de parler de sa famille et de son club formateur, considérant les valeurs familiales, la sincérité et la solidarité comme ses moteurs. Sur le pré, il s'impose comme un première-ligne avec une grosse activité.

Je suis plutôt un joueur mobile qui aime beaucoup attaquer et défendre, notamment au près. La conquête est un domaine très important à mon poste car il représente une rampe de lancement pour l'équipe et met en exergue le rapport de domination, le rapport de force, qui constituent le poste de pilier. La mêlée est un secteur clé, que je travaille beaucoup pour m'améliorer.

Originaire de Lille, Valentin débute le rugby sous les couleurs de Marcq-en-Barœul, alors que le club évolue en  Fédérale 2. L'OL Marcquois va connaître le ''yo-yo'' par la suite en retrouvant la Fédérale 3 et même la division d'Honneur.
 

J'ai commencé à sept ans, j'ai gravi toutes les catégories, jusqu'à ma première année senior. Ensuite j'ai rejoint Lille où j'ai joué en Reichel puis en Fédérale 1B. Lorsque le club a déposé le bilan, j'ai terminé la saison avec Marcq en Fédérale 3 avant de rejoindre le REC, il y a un an.

 
L'an dernier, alors qu'il a 22 ans, son arrivée au REC représente sa première expérience en Fédérale 2. Après avoir joué le haut du tableau de la Fédérale 1B sous les couleurs lilloises, notamment aux cotés d'Elie Bellune et Matthias Bardon, qui portent désormais les couleurs récistes, Valentin concède avoir dû adapter son jeu en débarquant en Fédérale 2.

J'ai été surpris du niveau du championnat. Au début, ça a été compliqué physiquement mais les entraînements m'ont permis de m'adapter, il a fallu se forger un caractère. J'ai également dû muscler mon jeu. De mon point de vue, la Fédérale 2 est un championnat semi-professionnel au moins en haut de tableau. C'est rude, c'est intense, ça va vite dans le jeu et l'organisation.

 
Après une solide préparation, Valentin est totalement tourné vers les obejctifs de la saison. Cependant, il considère qu'à la vue du potentiel de l'équipe, il est possible d'encore hausser le niveau de jeu pour s'affirmer parmi les meilleurs de la poule.
 

Je suis content de la prépa, c'était dur et intense, par conséquent je me sens prêt. Toute l'équipe est prête. On a bien débuté le championnat, c'est très positif d'être deuxième. On veut faire partie du haut du panier donc c'est important de prendre le bon virage d'entrée. Toutefois, on s'entraîne beaucoup et il y a une différence entre ce que l'on produit à l’entraînement et en match. Il faut que l'on arrive à avoir le 'déclic', sur nors performances, le plus tôt possible parce que sinon on pourrait perdre des matchs que l'on doit gagner.

Après avoir difficilement débuté le championnat avec deux défaites devant Drancy et à Beauvais, les joueurs de Marcq-en-Barœul ont décroché un nul (28-28) face au Rheu avant de s'imposer dans le derby face à Arras (7-13), le 15 octobre dernier. Une victoire capitale face au voisin, désormais les bleus et blancs vont tenter d'enchaîner en obtenant un premier succès à domicile.
 

C'est un club très familial avec un bon niveau. C'est légitime qu'il retrouve la Fédérale 2 surtout après leur grosse phase régulière l'an dernier en F3. C'est un déplacement qui va être difficile. Ils ont un très bon troisième rideau notamment et devant c'est costaud. Physiquement, ils vont être prêts. Si je participe à cette rencontre, en entrant sur le terrain, ce sera une grosse émotion. Il y a des joueurs de Marcq avec lesquels j'ai débuté, d'autres avec lesquels j'ai grandi, des anciens coéquipiers au LMR aussi. Mais il va falloir passer au-dessus de ça pendant 80 minutes, c'est le plus important.

Pour les Rennais, cette cinquième journée de championnat constitue le deuxième déplacement de la phase régulière. Après Arras (10-38), fin septembre, les Bretons doivent tenter d'enchaîner pour rester installer en haut du tableau et pourquoi pas ravir le fauteuil de leader à Beauvais.

Chaque grande équipe doit savoir se déplacer, imprimer son jeu hors de ses bases. Il faut être rigoureux sur la discipline. Peu importe où l'on va il va falloir prendre des points.

Déterminé à obtenir une victoire sur la pelouse de son club formateur, Valentin conclue, limpidement, ''j'espère qu'on arrivera à tuer le match quand l'occasion se présentera pour revenir à Rennes avec la victoire. Krogit''

Jean